Le lendemain matin, réveillé de bonne heure nous sommes partis visiter une fabrique qui travaille l'extraction du pigment d'indigo dans le village de Tindivanam. Cette plante pas plus haute que 80cm recouvrait autre fois un territoire égale à celui du Luxembourg désormais ne recouvrant qu'un petit espace utilisé par les quelques derniers artisans qui préfères traiter ce pigment de qualité qui de nos jours a été remplacé par un pigment synthétique qui n'atteint pas la qualité de l'indigo pure. Les deux propriétés de ce pigments sont qu'il ne se dilue ni dans l'eau, ni dans l'alcool ce qui assure donc sa longue tenue.
Nous nous somme donc rendus au beau milieu des champs dans cette fabrique qui tient à garder sa recette secrète qui s'est transmise depuis 5 générations. On y trouve un grand pressoir qui extrait des plantes d'indigo un liquide vert qui se déverse par une petite rigole dans un grand bassin remplit d'eau dans lequel quelques hommes remues le mélange avec leurs pieds. Ce procédé sert à oxyder le mélange d'eau et d'extrait de plante ce qui donne par cette réaction chimique cette couleur bleu si particulière a l'indigo. Ce travail ne peut être fait que le matin car le tout doit être laissé reposer durant 18 heures ce qui permet le lendemain de récolter le sédiment qu'il en sort et de le faire chauffer à l'ancienne dans un grande marmite au feu. On obtient après une sorte de boue bleu qui est est encore compressée et coupée en petit bloc puis ils laissent les blocs sécher. Ce qui est incroyable c'est de voir qu'aujourd'hui encore ils fassent tout cela 'like in the old days". Cet art de produire le pigment d'indigo de la façon la plus artisanale est un atouts qui ajoute au produit une valeur plus importante et qui rend les produits dérivés des produits de luxe, c'est pourquoi l'indigo est appelé "l'or bleu".
